À ce jour, l’influence de la transformation numérique et les modes alternatifs de financement constituent sans nul doute un des piliers fondamentaux de cette nouvelle ère.
La technologie a changé le type de relations qui s’établissent dans le monde des affaires. Mais au-delà de l’expérience de l’utilisateur, qui connaît une certaine amélioration, le fait de savoir approcher le client face à cette nouvelle réalité constitue peut-être le principal défi de la banque. Il ne s’agit plus d’exploiter les informations des clients au travers des processus d’analyse, au travers du Big Data, mais plutôt de s’adapter à la nouvelle réalité globale.
Pour cela, la banque devra tâcher de déterminer les habitudes et les besoins à l’aide de modèles intelligents, tandis que les entreprises devront se familiariser davantage avec une grande partie des procédures qui étaient auparavant exécutées par un professionnel de l’agence bancaire. Ainsi donc, cela nous mène à penser qu’il est tout aussi important que les entreprises envisagent d’établir un nouveau type de relations que de définir les exigences des établissements financiers.
La transformation numérique influence absolument tout. Concrètement et en termes de financement spécifique, pour les entreprises technologiques, les interlocuteurs bancaires commencent à être des professionnels spécialisés dans le secteur, bien qu’ils continuent pour l’instant à agir selon le modèle classique, très éloigné de la réalité d’une entreprise technologique. Ce phénomène est intéressant pour comprendre les nouveaux modèles d’affaires, les nouveaux produits et services, avec des croissances exponentielles prévues. Mais, où se trouvent les professionnels spécialisés de la banque pouvant répondre à ces besoins ? À vrai dire, la réalité a une bonne longueur d’avance sur la capacité d’adaptation bancaire.
Pour les entreprises technologiques, les interlocuteurs bancaires commencent à être des professionnels spécialisés dans le secteur
En Espagne, les entreprises éprouvent toujours des difficultés à accéder au financement. Les PME sont structurées et restructurées en fonction de ces difficultés et même si la banque a fait un effort pour établir un nouveau climat de confiance, plutôt sur la forme que sur le fond, les établissements financiers sont encore loin de ce changement tant attendu par les entreprises. Pour l’instant, les établissements sont plongés dans leur propre transformation numérique et apprennent lentement. Quant à nous, les entreprises, nous devons continuer à naviguer pendant que la banque se met à jour et, bien entendu, anticiper du mieux possible la réalité globale, sans oublier de savoir tirer profit de ces changements et les optimiser.
En Espagne, les grands conglomérats bancaires vont engendrer un changement substantiel au sein de l’offre bancaire, de la concurrence qui actuellement n’est pas la même et du risque qu’ils nous attribueront, compte tenu de la concentration produite par l’absorption d’établissements. La question est de savoir si tout cela pourra favoriser une offre différentielle réelle des conditions ou si, réellement, il sera de plus en plus difficile d’accéder au financement pour se développer ou entreprendre des projets révolutionnaires. Qui saura appuyer un projet révolutionnaire, innovant, hors du commun ?
Il est aussi important de voir l’évolution des marchés boursiers alternatifs, les nouvelles formes de financement et les établissements ou sources de financement alternatifs. Je pense que cet espace, encore peu exploité, constitue un défi intéressant pour l’économie, pour les entreprises et pour ceux qui sont pour un changement compétitif, innovant et révolutionnaire.
