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Restaure LA CONFIANCE : Des idées pour avancer !

À l’APD, notre raison d’être est d’accompagner et d’éclairer les décideurs publics et privés sur les tendances de fond et de tenter d’anticiper les mutations car nous partons de la conviction que la première responsabilité de tout dirigeant, est bien celle de veiller à ce que la vitesse de changement de son organisation ne soit pas inférieure à celle de son environnement auquel cas sa pérennité se trouve sérieusement remise en question.

Un déficit de confiance existe bien dans l’avenir proche et sa capacité à intégrer la jeunesse dans un projet de société harmonieux

Au Maroc, depuis des semaines voire des mois, un sentiment de malaise traverse la société marocaine et un climat de méfiance s’installe et se manifeste à travers la montée en puissance des tensions sociales, politiques mais aussi économiques: Blocage du gouvernement, manifestations sociales à Alhoceima et Jerada, séisme politique avec limogeage de plusieurs ministres, campagne de boycott , baisse notable des Investissements Directs Étrangers et hausse du taux de chômage notamment chez les jeunes… tous ces défis majeurs nécessitent une mobilisation générale de toutes les forces vives de la nation afin d’y faire face et pour réfléchir ensemble et agir de concert pour restaurer et renforcer la fondation de base de toute société humaine : LA CONFIANCE.

Comment récupérer la confiance? Les experts parlent

Le thème est on ne peut plus d’actualité et reflète les préoccupations du moment. Pour en débattre quatre intervenants d’horizon différents ont été invitées à la table ronde du 18 Juillet au Hyatt Regency Casablanca : Driss Jaydane, écrivain, Touria Lahrach, parlementaire CDT, Mohamed Horani, Président d’HPS et Driss Benhima, administrateur d’APD.

La modératrice des débats, Farida Jirari , directrice générale de l’APD, a décomposé le sujet en quatre axes, Politique, Social, Economique et Sociétal. Entre l’accentuation des fractures territoriales qui préoccupe Benhima, la question du déficit croissant de l’emploi, assorti des menaces que la transition technologique fait peser même sur le portefeuille actuel, sur laquelle Mme Lahrach attire l’attention, l’échec des politiciens à proposer des perspectives à la jeunesse, relevé par Jaydan, il restait à Mohamed Horani, démonstrateur brillant et documenté, à replacer l’« entreprise Maroc » dans les turbulences du monde d’aujourd’hui. Tout cela pour confirmer qu’un déficit de confiance existe bien dans l’avenir proche et sa capacité à intégrer la jeunesse dans un projet de société harmonieux.

recuperer la confianceL’ensemble des intervenants ont convergé sur l’idée que l’évolution des institutions et du cadre général de fonctionnement du pays, illustré comme l’a dit Horani, par exemple, par l’accentuation récente et formalisée de la justice, aurait du permettre la consolidation du bloc national autour d’une vision positive et partagée mais que la confusion politique ambiante contredit avec force.

Benhima souligne que serait bien malin l’observateur capable d’expliquer l’homogénéité de la majorité gouvernementale actuelle et le projet politique partagé qu’elle incarne. Touria Lahrach rappelle qu’une «charte de bonne conduite» entre les partis de gouvernement ne peut pas remplacer un projet politique commun inexistant. Jaydane confirme que cette confusion politique désespère d’un côté la jeunesse qui a cru dans le projet constitutionnel de 2011 mais aussi la classe «moyenne» conservatrice qui a cru aux promesses moralisatrices du PJD et lui a offert une prépondérance gouvernementale.

Le PJD n’ayant pas su concrétiser ses promesses d’un appareil gouvernemental plus juste et plus attentif aux aspirations éthiques de la population, il a contribué à détruire les acquis du début de ce siècle et à consolider la crise de confiance qui a succédé aux espoirs de ces vingt dernières années.

Une «charte de bonne conduite» entre les partis de gouvernement ne peut pas remplacer un projet politique commun inexistant

Sur les solutions, le plus catégorique et le plus inspiré a été Mohamed Horani qui explique que devant la transformation numérique de l’économie mondiale qui va radicalement modifié la relation de l’homme à son travail, la seule fenêtre d’opportunité est de se focaliser massivement dans l’économie digitale et de se servir de cette transformation, non seulement pour créer des emplois mais aussi pour régler par ce biais le problème d’accès à de nombreux services dont l’éducation et la santé. Une administration plus efficace et plus transparente, une éducation et une santé disponible et de qualité, voilà ce que permet la transformation digitale, et elle est de nature à restaurer la confiance.

Politiques économiques pour réduire les tensions sociales

Sans contester cet avis d’expert et de manière compatible à la transformation numérique, Benhima s’inscrit dans la poursuite du modèle d’ouverture du Maroc à la mondialisation, dont les effets positifs ne peuvent être oubliés, insiste sur deux axes, la régionalisation avancée qui, bien comprise, doit prendre en compte les effets de la fracture territoriale, de la dégradation de l’environnement et des transferts de population, et le nouveau modèle de développement, dont le chantier est crucial pour la restauration de la confiance.

La régionalisation des politiques économiques doit permettre d’identifier et d’accentuer les facteurs d’attractivité des territoires et d’embarquer les populations dans ces projets spécifiques. La réorientation des investissements publics doit contribuer directement à la création d’emplois, en réorientant les chantiers des infrastructures vers les activités spécifiques et porteuses des régions: mettre beaucoup d’argent dans le tourisme à Marrakech et dans la recherche minière dans l’Oriental, quitte à lever le pied sur le goudron et le béton dans les infrastructures nationales.

La réorientation des investissements publics doit contribuer directement à la création d’emplois, en réorientant les chantiers des infrastructures vers les activités spécifiques et porteuses des régions

L’ingénieur des Mines insiste : «Ce n’est pas le déficit des infrastructures qui a créé les tensions sociales mais la disparition des activités minières de Bouarfa à Touissit et Jerada, dans une région traditionnellement minière qui mérite que le budget de l’Etat lui consacre des budgets importants d’exploration».

Driss Jaydane et Touria Lahrach complètent cette vision, somme toute positive et accessible, des pistes proposées par les deux autres intervenants en rappelant le préalable de l’éthique et de la justice dans la reconstruction de la confiance. Là où les dernières élections n’ont pas répondu aux attentes des citoyens concernant la moralisation de la vie publique et là où les réseaux sociaux et le boycott confirment un profond « ressentiment social », comme dit Lahrach, il faut réinventer un nouveau style de communication politique, de meilleure qualité d’un côté que des appels sans justification et et sans visage à la stigmatisation, et de meilleure qualité de l’autre que le sarcasme dédaigneux ou le silence pesant.

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